L’abandon du pouvoir

Conférence-dédicace

« Je ne me retire pas parce que le poids de ma fonction est trop lourd, mais parce que je suis convaincu qu’il faut confier les responsabilités à une nouvelle génération. C’est avec la plus totale confiance que je remettrai la couronne à mon fils, le prince d’Orange. »

Charles Quint

Dans la suite de leur quête qui a produit leur livre (ci-dessous) Isabelle de Montgolfier et Pierre Angotti nous invitent à découvrir les motivations et valeurs qui ont poussé un puissant empereur européen à renoncer au pouvoir et à se tourner vers l’essentiel de l’existence.

L’écho de l’expérience de vie de Charles Quint résonne dans toutes les sociétés, quand il s’agit pour les puissants de se soumettre à la finitude de la condition humaine et se consacrer à la recherche des valeurs fondamentales.

Quelles sont les motivations de celles et ceux qui refusent d’abandonner le pouvoir (Poutine, Xi Jinping, Bya, Ben Ali, Moubarak, Mugabe, etc.) et quelles sont celles des gouvernants qui consentent à le céder (Charles Quint, Benoît XVI, Cincinnatus, Mandela, etc.) ?

C’est à ces deux questions qu’Isabelle de Montgolfier et Pierre Angotti, co-auteurs de Charles Quint, entre grandeur et Humilité, répondront.

L’intervention, d’une durée d’une heure, sera suivie d’un temps de questions/réponses. Elle s’appuiera sur les apports de psychologues, de chercheurs en neurosciences et de philosophes relatifs à ce thème.

La conférence sera suivie d’une dédicace.

Animation : Pierre ANGOTTI & Isabelle de MONTGOLFIER

Dates et horaires : Vendredi 28 février 2025 à 20h

Lieu : à déterminer

Tarif : 15€


Charles Quint – Entre grandeur et humilité
Isabelle de Montgolfier, Pierre Angotti, Edition MEDIASPAUL 2022


Charles Quint s’est retiré à Yuste en Espagne. Pénétré des enseignements d’Erasme et de ses lectures d’anciens et contemporains (Thucidide, Boèce, Machiavèl), l’homme réfléchi sur l’empereur qu’il a été, sa vie, ses réalisations, ses échecs, ses épreuves et dialogue avec de grands esprits du passé et d’autres plus contemporains.

Il partage à ses fils Philippe et Jeronim les enseignements tirés de sa vie. A Isabelle de Portugal, la femme qu’il a tant aimée et qui mourut prématurément, il ne cesse de redire la fidélité de son amour. Au Seigneur qu’il pria toute sa vie, il sollicite la grâce d’être accueilli auprès de lui.

Tout en demeurant proche des faits historiques, les deux auteurs ont imaginé les conflits intérieurs qui ont pu habiter le cœur d’un homme profondément chrétien : héritier plutôt que fondateur – il a cherché à revendiquer la légitimité de l’empire reçu et qu’il a voulu préserver toute sa vie durant.

Guidé par sa foi, il n’en aura pas moins utilisé des moyens contraires aux vertus chrétiennes et vivra de nombreux déchirements. Charles voulait la paix. Il ne cessera pendant quarante ans de guerroyer…

Qu’y a-t-il de plus absurde que ces guerres incessantes ?

Au crépuscule de sa vie, Charles accueille une vie faite de lumière et d’ombre et aspire désormais à la liberté. C’est en écoutant sa conscience profonde et ne cessant de s’attacher à ce pouvoir qui l’aura lié toute sa vie qu’il y parviendra.

Grandeur d’un homme capable de renoncer à toutes les couronnes qui pesaient sur sa tête et de comprendre que la sagesse est, à présent, le seul territoire à conquérir.

Isabelle de Montgolfier et Pierre Angotti